1945 - 1975

Les années magiques

Tout au long de ces trente années, Dassault conquiert une place de premier plan à l’échelle mondiale. La Société reconstitue ses équipes et, au prix d’un travail acharné, remporte la plupart des concours lancés par l’État. Sa stratégie visionnaire lui permet de réaliser des avions civils et militaires de niveau international.

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Les années magiques
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Une créativité féconde en permanente

Vidéo du Falcon 20, 1963

Entre 1945 et 1975, l’activité du bureau d’études, de l’atelier prototypes et des chaînes de montage est intense. Une vingtaine de types d’appareil est produite, sans compter les versions dérivées et les avions qui ne sont pas fabriqués en série. De multiples formules sont testées. Dassault est la seule société au monde à avoir développé autant de prototypes différents.

Mirage IV et Mirage III au sol. © Dassault Aviation - DR

Sa politique technique pragmatique porte ses fruits. Elle mêle audace et réalisme. L’innovation, constamment à l’ordre du jour, est apportée sur une base déjà validée : un nouvel appareil utilise une motorisation éprouvée, un nouveau moteur est intégré dans une cellule dont les caractéristiques sont bien connues. Cette méthode aboutit à créer des familles d’avions et à réaliser d’importantes fabrications de série.

Marcel Dassault s’impose dans le domaine militaire avec les Ouragan, les Mystère et le mythique Mirage.

Le retour dans l'aviation civile : un formidable succès

Fidèle à sa politique de dualité dans ses productions, Marcel Dassault se lance de nouveau dans l’aviation civile, sur un marché porteur d’avenir : l’aviation d’affaires. Le Falcon signe son grand retour dans ce domaine, une gamme d’appareils prenant naissance après la formidable réussite initiale du Falcon 20, choisi par Charles Lindbergh pour la Pan Am.

1963

FALCON 20

© Dassault Aviation – DR

Visite de la délégation de la Pan Am à Mérignac, le 4 mai 1963.

Au début des années 1960, la compagnie aérienne américaine Pan American World Airways (Pan Am) crée un département de distribution d’avions d’affaires. Plusieurs membres de sa direction, dont le célèbre aviateur Charles Lindbergh (sur l'image, au centre, avec un chapeau), viennent à Mérignac et visitent le prototype Mystère 20 avant son premier vol, le 4 mai 1963. À l'issue de sa visite, Charles Lindbergh adresse à Juan Trippe, fondateur et président de la Pan Am, un retour très positif.

Trois mois plus tard, Pan Am signe avec Dassault un contrat d’achat et un accord de distribution pour 40 avions et une option sur 120 autres. Cette commande exceptionnelle lance la carrière de la famille Falcon. Le Falcon 20, nom américain du Mystère 20, est commercialisé à partir de 1965. Il acquiert rapidement une solide réputation de confort et de sécurité. 478 appareils sont produits.

Je pense que le Mystère 20 possède des lignes extraordinairement élégantes. Son design ferait honneur à l’image de Pan American. Il m’a fasciné durant mon court passage dans l’usine.

J’ai également été impressionné par l’usine elle-même et par les hommes que j’y ai rencontrés. C’est, peut-être, le meilleur établissement français de cette nature que j’aie jamais vu.

Lettre de Charles Lindbergh à Juan Trippe, fondateur et président de la Pan Am, 12 mai 1963, Archives de la Pan American Airways, université de Miami

1970

FALCON 10

© Dassault Aviation – DR

Sortie d’usine du Falcon 10 à Mérignac

Le Falcon 10, dont la conception de structure est proche des avions militaires Dassault, présente une analogie certaine avec le Mystère-Falcon 20, mais il est plus petit. La Pan Am le commande en décembre 1969, un an avant son premier vol, le 1er décembre 1970. La fabrication en série s’appuie sur un certain nombre de sous-traitants en Espagne, en Italie et en France.

Le Falcon 10 s’impose alors comme le plus rapide des avions d’affaires. Même avec une escale, l’appareil est capable de traverser les États-Unis plus rapidement que les avions qui effectuent un vol direct. Il est surnommé « The Corporate Bullet » par les pilotes. Le troisième prototype de cet appareil est utilisé pour des essais de voilure en fibre de carbone (Falcon V10F). 229 Falcon 10 sont produits.

1976

FALCON 50

© Dassault Aviation – DR

Premier avion d’affaires équipé d’une aile à profil supercritique

Au début des années 1970, Dassault conçoit un appareil qui répond à la demande de clients intéressés par un avion de grande autonomie (6 300 km), capable de traverser l’Atlantique Nord ou les États-Unis, sans escale et en toute sécurité.

Le Falcon 50 est le premier avion d’affaires triréacteur et le premier avion civil au monde doté d’une voilure dite « supercritique ».

Le profil de son aile, calculé par ordinateur, est optimisé. Il permet une augmentation de la vitesse de croisière, une économie de l’ordre de 10 % du carburant et une augmentation de la capacité des réservoirs. La production du Falcon 50 est répartie de manière égale entre Dassault et la société nationale Aérospatiale.

Europe Falcon Service, Le Bourget © Dassault Aviation - DR

En 1967, Dassault crée au Bourget une station-service, Europe Falcon Service, pour faire face au développement de l’aviation d’affaires et au besoin en maintenance des avions. Cette filiale assure le service après-vente de tous les Mystère 20 dans le monde, à l’exclusion du continent américain. Elle facilite leurs contrats de location et s’occupe de la maintenance des appareils loués à Air France pour l’entraînement de ses pilotes.

Falcon Jet Corporation, Teterboro © Dassault Falcon Jet

En 1972, face à l’augmentation du nombre de Falcon en service, Dassault et Pan Am renforcent leur position sur le marché en créant conjointement une nouvelle société, Falcon Jet Corporation (FJC), basée aux États-Unis. Deux ans plus tard, FJC rachète Little Rock Airmotive, en charge, pour le marché américain, des modifications et aménagements d’appareils en provenance de Mérignac, ainsi que des remises au standard des avions les plus anciens.

À la pointe de la technologie

Vidéo du Mirage III-V, 1965.

Dassault est pionnier dans l’intégration des systèmes électroniques, notamment les radars. La Société se lance également dans d’autres activités.

Comme l’augmentation de la vitesse des avions impose une assistance hydraulique aux commandes manuelles devenues trop dures à manier par les pilotes, Marcel Dassault décide qu’il est primordial que son entreprise conçoive et fabrique ses propres commandes de vol.

La réussite technique est au rendez-vous. La maîtrise de ce savoir-faire, très envié par la concurrence, devient une des marques du haut niveau technique atteint par Dassault.

Atelier de fabrication des radars Aïda de l’Étendard IV à Saint-Cloud
Bancs d'essais et de réglage de servo-commandes. © Dassault Aviation - DR

Les commandes de vol : savoir-faire exceptionnel de la Société et élément capital de la sécurité des avions

À la suite des premiers essais en vol du Mystère II, les pilotes constatent qu’une assistance hydraulique leur est indispensable pour manœuvrer l’avion. Marcel Dassault confie cette recherche complexe à son département d’études mécaniques, dirigé par Joseph Ritzenthaler, qui a conçu l’hélice électrique du MD-315 Flamant.

Les commandes de vol, les premières construites en série en France, sont produites à Saint-Cloud.

Elles sont éprouvées par des centaines de milliers d’heures de fonctionnement sur différents types d’appareil, sous des températures extrêmes et dans les conditions de vol les plus difficiles.

Contrôle des caractéristiques des servo-commandes. © Dassault Aviation - DR

De plus, pour alléger la structure des avions, tout en conservant leur solidité, les matériaux nouveaux font l’objet de recherches et d’essais permanents.

Enfin, dès 1970, la Société investit dans la conception assistée par ordinateur (CAO). La philosophie de Dassault est visionnaire : en mettant au point des logiciels de dessin en trois dimensions, elle vise d’emblée la fabrication industrielle des produits imaginés.

Mirage G8-01 et Mirage G8-02 © Dassault Aviation - DR

Plusieurs appareils à la pointe de la technologie, réalisés à l’état de prototypes, comme le Mirage III V à décollage vertical ou le Mirage G à géométrie variable, ne sont pas suivis de fabrication de série. Les connaissances acquises sur ces appareils trouvent néanmoins leur application dans les programmes menés à terme.

Un rôle central dans l’industrie aéronautique

Vidéo du Mirage F1, 1966.

Dassault n’hésite pas à lancer, sur fonds propres, plusieurs projets d’avions de combat. C’est le cas du Mirage III, puis du Mirage F1. Ils sont étudiés et construits en coopération technique avec des fabricants de réacteurs et d’équipements. L’État investit dans les appareils une fois levés les risques liés à leur conception.

La Société gagne la quasi-totalité des concours étatiques dans le domaine des avions de combat. La qualité technique des appareils et leur prix compétitif sont deux des clés de cette réussite. Les nombreuses commandes contribuent à alimenter les chaînes de production des sociétés nationales et l’activité des sous-traitants privés.

© Marine nationale

Étendard IV M

L’Étendard IV M est le premier appareil embarqué étudié par Dassault et le premier avion à réaction de conception nationale à être utilisé à partir des porte-avions français.

© Marine nationale

Étendard IV M

L’Étendard IV M est le premier appareil embarqué étudié par Dassault et le premier avion à réaction de conception nationale à être utilisé à partir des porte-avions français.

Avec cet appareil, la Société découvre les contraintes liées à la navalisation : comportements aux basses vitesses, catapultages et appontages, etc. Le premier Étendard IV M vole en 1958. Les essais sont supervisés par Serge Dassault et Roland Glavany, chef pilote d’essai.

Quatre-vingt-dix appareils, dont 21 en version reconnaissance photographique Étendard IV P, sont commandés par l’Aéronautique navale française.

© Dassault Aviation - DR

Balzac V 001

Dans les années 1960, l’OTAN veut s’affranchir des longues pistes de décollage particulièrement vulnérables. Les états-majors s’orientent vers la formule de l’appareil à décollage et atterrissage courts. Dassault étudie d’abord la formule à décollage et atterrissage verticaux.

Elle réalise le Balzac V 001 (1962), suivi de deux prototypes Mirage III V. Le Mirage III V 02 reste le seul avion à décollage vertical au monde ayant la capacité de voler en vitesse supersonique.

© Dassault Aviation - DR

L’avion de patrouille maritime Br 1150 Atlantic

La principale production en série de Breguet Aviation est l’avion de patrouille maritime Br 1150 Atlantic en coopération européenne. Cette société détient, en outre, un important programme en coopération avec la Grande-Bretagne : le Jaguar.

En 1966, le Gouvernement, inquiet de l’évolution de ce programme, demande à Marcel Dassault de racheter Breguet Aviation. Les 4 100 employés des quatre établissements Breguet (Villacoublay, Toulouse, Biarritz, Bayonne) sont progressivement élevés au niveau statutaire de la société Dassault, notamment pour les salaires et les avantages sociaux. L’usine de Toulouse-Montaudran est remplacée par une usine moderne, construite à Colomiers, pour l’assemblage final du Jaguar et de l’Atlantic.

© Dassault Aviation - DR

Patrouille de deux Alpha Jet aux couleurs françaises et allemandes.

L'Alpha Jet est un biréacteur biplace d'entraînement et d'appui tactique, conçu en coopération par Dassault et Dornier pour répondre à un programme établi par les armées de l'air française et allemande.

L'appareil effectue son premier vol en 1973. Depuis sa mise en service opérationnel en 1978, sa définition technique a été modifiée afin de suivre les évolutions des systèmes de navigation et d'attaque.

Plus de 500 Alpha Jet ont été commandés par dix pays. Il équipe la Patrouille de France depuis 1981.

© Dassault Aviation - DR

Un Mercure aux couleurs d’Air Inter devant le centre de montage d’Istres

Le Mercure, qui réalise son premier vol en 1971, est un appareil de transport court-moyen courrier de 130 à 150 places. Sa conception très élaborée a pour but d’obtenir une exploitation la plus économique possible. La production du Mercure nécessite l’aménagement ou la création de nouveaux sites industriels : Martignas, Seclin, Poitiers et Istres. Effectuée sous la maîtrise d’oeuvre de Dassault, elle est répartie entre l’Italie, l’Espagne, la Suisse, la Belgique et le Canada.

C’est le premier grand programme européen de coopération aéronautique civile. Il préfigure les futures grandes opérations de coopération comme celle d’Airbus. Air Inter utilise onze appareils. Ils restent en service jusqu’en 1995. Le Mercure effectue 360 000 heures de vol, transporte 44 millions de passagers au cours de 440 000 vols, sans accident, avec une régularité de service de 98 %.

Falcon 10 et Mirage. © Dassault Aviation - DR

La polémique sur le partage civil/militaire ne m’a pas beaucoup gêné. L’urgent pour moi était de spécialiser ou de faire fusionner les sociétés nationales de constructions aéronautiques pour mettre de l’ordre. En ce qui concerne les avions d’armes, il y avait une telle supériorité des avions Dassault que le choix s’imposait naturellement. Sud-Aviation avait des ambitions, mais avait perdu la main, donc on ne leur donnait plus l’occasion de faire des avions d’armes. Si Marcel Dassault a gagné, c’est parce qu’il était le meilleur.

Pierre Messmer

Ministre des Armées de 1960 à 1969

L’entreprise joue, dès lors, un rôle central dans l’industrie aéronautique française. Elle anime tout un écosystème d’entreprises de haute technologie, telles que Snecma, Thomson-CSF, Matra, etc.

L’importance des exportations

Vidéo du Mirage III, 1958

À son arrivée au pouvoir, en 1958, le général de Gaulle applique une politique d’indépendance nationale. Les avions de combat Dassault sont un des outils de sa politique étrangère. On a alors parlé d’une véritable « diplomatie du Mirage ».

L’avion de combat polyvalent Mirage III, en plus d’équiper l’armée de l’air française d’un appareil à la pointe du progrès, est proposé aux pays ne souhaitant pas dépendre uniquement des États-Unis ou de l’Union soviétique pour l’équipement de leurs forces aériennes.

Vol en patrouille de trois Mirage IV A © Défense/Armée de l'Air

Le bombardier nucléaire Mirage IV qui, sous la maîtrise d’œuvre de Dassault, a fédéré les énergies de nombreux acteurs étatiques et industriels, devient le bras armé de la force de dissuasion. Il assure à la France une véritable autonomie stratégique.

Les exportations deviennent l’une des activités essentielles de la Société. Avec le Mirage III, elles deviennent supérieures aux commandes nationales et contribuent à l’équilibre de la balance des comptes de l’État par un apport de devises.

Mirage III C au sol. © Dassault Aviation - DR

Mirage III

À partir de 1951, une équipe du bureau d’études de Dassault, animée par Jean Rouault et Philippe Amblard, travaille sur un intercepteur doté d’une aile delta. L’appareil, appelé Mystère-Delta, effectue son premier vol à Melun-Villaroche, le 25 juin 1955, aux mains de Roland Glavany. Après un chantier de modifications, il devient le Mirage I.

Mirage III C au sol. © Dassault Aviation - DR

Mirage III

À partir de 1951, une équipe du bureau d’études de Dassault, animée par Jean Rouault et Philippe Amblard, travaille sur un intercepteur doté d’une aile delta. L’appareil, appelé Mystère-Delta, effectue son premier vol à Melun-Villaroche, le 25 juin 1955, aux mains de Roland Glavany. Après un chantier de modifications, il devient le Mirage I.

Si la formule delta est excellente, Marcel Dassault s’aperçoit rapidement que la motorisation est à revoir. Dès 1955, un modèle plus évolué, le Mirage III, est étudié sur fonds propres.

Le Mirage III 001 décolle pour la première fois le 17 novembre 1956. Pour consacrer la réussite du programme, il doit atteindre Mach 2. L’exploit est réalisé par Roland Glavany sous la responsabilité de Serge Dassault, directeur des essais en vol, le 24 octobre 1958. C’est le premier avion en Europe occidentale à atteindre cette vitesse. Le Mirage III est également le premier avion de la Société à être équipé de commandes de vol en partie électriques. Elles contribuent à lui donner d’excellentes qualités de vol et à accroître sa sécurité.

© Dassault Aviation - DR

Mirage IV

En novembre 1956, le contexte international, et particulièrement la crise de Suez, fait évoluer la politique française d’armement. La France décide, officiellement, de se doter du feu nucléaire et de vecteurs capables de transporter une charge atomique, à commencer par un avion.

Commandé en avril 1957, le puissant biréacteur Mirage IV 01 effectue son premier vol le 17 juin 1959, à Melun-Villaroche, aux mains de Roland Glavany. Le gouvernement français décide de confier à Dassault l’entière responsabilité de l’avion, de la bombe, à l’exclusion de sa partie nucléaire, et du système de navigation et de bombardement. L’ensemble est regroupé dans un même centre de décision, sous le contrôle de la délégation ministérielle pour l’armement. L’État se garantit ainsi la précision globale du système d’armes et le respect des délais.

Le Mirage IV A entre en service en octobre 1964. Il est le premier bombardier nucléaire européen opérationnel capable d’un vol de longue durée à plus de Mach 2. La production totale s’élève à 62 appareils. Ils restent en service dans l’armée de l’air jusqu’en 2005.

© Dassault Aviation - DR

Mirage F1

« On cherche à voler comme un Mirage III et plus longtemps, et à se poser comme un Mystère 20 »,

René Bigand, pilote d’essai.


Construit aux frais de la Société et de ses coopérants, le Mirage F1 vole en 1966. Il dépasse Mach 2 dès son quatrième vol. Il peut atteindre plus de Mach 2 et se poser moins vite que le Mirage III (125 noeuds, soit 230 km/h) grâce à des dispositifs permettant d’augmenter la portance de l’aile, très complexes à réaliser sur une voilure mince. Sa fabrication est répartie entre plusieurs coopérants et sous-traitants : Aérospatiale, Latécoère, CASA (Espagne), Fairey (Belgique) et SABC A (Belgique). Il équipe l’armée de l’air de 1973 à 2014.

Le Mirage F1 remporte également de grands succès à l’exportation : sur les 725 exemplaires construits, 473 sont exportés dans dix pays.

© Dassault Aviation - DR

Jaguar

Ce biréacteur supersonique d’appui tactique et d’entraînement avancé est conçu et réalisé par la France et la Grande-Bretagne. Au sein de la société commune SEPECAT, Breguet, puis Dassault à partir de 1967, et British Aircraft Corporation, développent et produisent le Jaguar dans ses différentes versions, monoplace ou biplace.

Le premier prototype vole à Istres le 8 septembre 1968, piloté par Bernard Witt.

Il est fabriqué en 605 exemplaires ; 200 appareils servent dans l'armée de l'Air de 1973 à 2005, et 203 dans la Royal Air Force de 1973 à 2007. Il est exporté en Équateur, en Inde, au Nigéria et à Oman.

© Dassault Aviation - DR

Super Étendard

Au début des années 1970, la Marine nationale souhaite rééquiper ses flottilles. Dassault propose une version modernisée de l’Étendard IV M. Les modifications principales portent sur la motorisation, les ailes et le système d’armes. Pour la première fois en France, un dispositif intégré de navigation et d’attaque est installé en série sur un avion.

Le premier vol d’un Étendard modifié en Super Étendard a lieu le 28 octobre 1974. Une série de 71 appareils est commandée par la France et quatorze par l’Argentine.

Les ventes à l’international permettent à la France d’acquérir des appareils à un prix plus abordable grâce à une plus longue série. Les bénéfices financiers sont évidents pour l’économie du pays, ce que souligne Benno-claude Vallières.

Benno-Claude Vallières à son bureau de Saint-Cloud © Dassault Aviation - DR

Quand l’on examine le cas du Mirage III et la somme investie par l’État pour avoir ce Mirage III, plus l’outillage pour le fabriquer, et que l’on rapporte cette somme au chiffre d’affaires à l’exportation, celle-ci représente 1,58%. C’est-à-dire que pour 1,58 franc d’investissement, on a procuré 100 francs d’exportation à l’État.

Benno-claude Vallières

Président d’honneur des Avions Marcel Dassault-Breguet Aviation et Président d’honneur du GIFAS

1975 - 2000

Un socle pour le futur

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