





Un premier siècle d’aviation
Comment, à partir d’une hélice en bois créée pendant la première guerre mondiale une société de stature internationale maîtrisant des technologies stratégiques a-t-elle pu voir le jour et fêter un siècle d’existence ?

Hélice Éclair
Cette première réalisation aéronautique de Marcel Dassault a équipé le Spad VII de l'as Georges Guynemer.
Simple, robuste, efficace et esthétique, elle porte déjà en elle les gènes des futurs produits de la société Dassault. « Lorsque l’avion de Guynemer, ‘Le Vieux Charles’ aux dix-neuf victoires, fut présenté aux Invalides comme témoin de gloire, je suis allé le voir et, en arrivant, j’ai vu, naturellement, l’hélice. Or c’était une hélice que j’avais étudiée et construite. J’en ai ressenti une grande satisfaction et peut-être un peu d’orgueil. » Marcel Dassault, Aviation Magazine, 1er mai 1976.

SEA IV
Premier avion construit en série par Marcel Dassault.
Fin 1917, le ministre de l’Armement et des Fabrications de guerre, Louis Loucheur, commande 1 000 appareils SE A IV. Marcel Bloch et Henry Potez viennent de remporter leur première commande d’avions : « À ce moment-là, j’avais 26 ans et Potez 27. C’était un assez beau début. » Marcel Dassault, Le Talisman

MB-60
Premier avion postal français entièrement métallique.
Lors de sa visite d'embauche en 1930, au domicile de Marcel Bloch, Henri Déplante, futur directeur général technique chez Dassault, a la surprise de découvrir, dans la cage de l'escalier, un avion métallique : un trimoteur postal MB-60 en construction. Il est séduit par la possibilité de travailler sur des matériaux nouveaux. L'opinion d'Henri Déplante est faite : « Je suis venu, j'ai vu, je suis convaincu, je veux travailler avec ce jeune patron. »

MB-80
Premier avion sanitaire français entièrement métallique, produit en série.
Le prototype MB-80, réalisé suivant un marché d’État effectue son premier vol au début de l’été 1932 à Villacoublay, piloté par Zacharie Heu. Monoplan à ailes basses entièrement métallique, il est équipé d’un moteur français Lorraine 5 PC de 120 CV qui lui permet d’atteindre la vitesse de 190 km/h et l’altitude de 6 400 mètres. Il est capable de décoller en 70 mètres et d’atterrir en 95 mètres. À l’automne 1932, le MB-80 effectua, en un jour et demi, 209 atterrissages sans le moindre problème.

MB-120
Premier avion de transport de passagers Bloch, produit en série.
Le MB-120 répond à un programme d'appareils polyvalents, destinés aux colonies, et capables d'assurer des missions d'exploration, de liaison, d'évacuation sanitaire et de transport, ainsi que de mitraillage et de bombardement. L'avion mérite son surnom d'« Increvable » : il vole dans des contrées très éloignées, à l'infrastructure sommaire et ne disposant que d'un personnel très réduit, avec toutes les contraintes de maintenance qui en découlent. Utilisé par la Régie Air Afrique, c'est le premier succès commercial de Marcel Bloch dans l'aviation civile.

MB-200
Premier avion de bombardement Bloch, produit en série et exporté.
En 1932, Marcel Bloch répond au programme français de bombardiers de nuit. Il présente le MB-200. C'est, dans ses grandes lignes, le trimoteur de transport MB-120 militarisé et amélioré. Plus de 200 sont produits. Le MB-200 permet à la société Bloch de remporter son premier marché à l'exportation. En 1935, la Tchécoslovaquie achète la licence de fabrication de l'avion qu'elle équipe de moteurs tchèques. Elle fabrique 114 appareils avant l'annexion allemande de 1938.

MB-210
Premier avion de bombardement Bloch à train rentrant et hélice à pas variable, produit en série et exporté.
Ayant un air de famille avec son prédécesseur le Bloch MB-200, le Bloch MB-210 émane, à l’origine, d’une spécification de la Marine concernant un bombardier torpilleur lourd en 1932. Dès 1933, la firme Marcel Bloch se met au travail sur ses fonds propres pour répondre à la demande de la Marine. Le MB-210 reprend tous les principes de construction développés pour le MB-200. L’appareil est un monoplan cantilever à aile basse entièrement métallique. Le fuselage est construit d’un seul tenant autour de quatre longerons en cornière, des cadres et un revêtement en tôle. La section est rectangulaire à angles arrondis. L’ensemble du revêtement métallique est raidi par des lisses en U donnant un aspect caractéristique à l’ensemble de la cellule.

MB-220
Avion de transport commercial Bloch produit en série, utilisé par Air France.
Cet appareil effectue son premier vol en 1936. C'est une extrapolation civile du bombardier MB-210. Utilisé sur les lignes européennes d'Air France, c'est un avion très confortable destiné au transport de seize passagers. Grâce à lui, la Société, déjà bien implantée dans le domaine militaire, assoit définitivement son activité dans le domaine de l'aviation civile.

MB-160
Premier quadrimoteur Bloch de transport commercial, produit en série.
Le prototype quadrimoteur MB-160, est une extrapolation de bimoteur MB-220. Le 18 juin 1937, le chef-pilote de la société Bloch, André Curvale, réalise son premier vol. Ce prototype démontre, lors d’une séance d’essais, que l’appareil est capable de voler avec deux moteurs arrêtés du même côté et se classe septième lors de la course Istres-Damas-Paris en 1937.

MB-152
Premier avion de chasse Bloch, produit en série et exporté.
Le MB-152 est un appareil solide, capable de supporter beaucoup de dommages, et qui constitue une plate-forme de tir très stable. Le groupe de chasse GC II /1 a organisé une confrontation avec des Morane 406 : « Les exercices de montée et de vitesse sont favorables au Bloch. Qu'est-ce qu'on avait donc à se plaindre ? On ne se rendait pas compte du trésor que nous possédions. » SH AA, G7/785, Journal de marche du groupe de chasse GC II /1. Selon les décomptes officiels, les MB-152 de l'armée de l'air ont, durant la bataille de France de 1940, remporté 159 victoires pour 94 appareils perdus au combat.

MB-174
Premier avion de reconnaissance Bloch, produit en série.
Les Bloch MB-174 et MB-175 partagent avec les Dewoitine D-520 la réputation d'être les meilleurs avions français de la Seconde Guerre mondiale. Le 29 mars 1940, le capitaine Antoine de Saint-Exupéry effectue l'une des premières missions de guerre sur MB-174. Il s'en inspire pour écrire son célèbre ouvrage 'Pilote de guerre'.

MD-315 Flamant
Premier avion Dassault produit en série après la Seconde Guerre mondiale.
Samedi 4 octobre 1947 : une atmosphère de compétition règne à Marignane. Il faut choisir un nouvel avion de liaison pour l’armée de l’air. Trois avions concurrents – le Flamant MD-315 Dassault, le SNC AC 701 Siebel et le SO 94 SNC ASO – s’affrontent sur le seul critère de la vitesse ascensionnelle, avec à la clef une commande de l’État déterminante pour leur avenir. Deux jours plus tard, le Flamant est jugé le meilleur de sa catégorie. Il est commandé à plus de 300 exemplaires en trois versions : MD-311, 312 et 315. Les Flamant connaissent une longue carrière. Plusieurs exemplaires volent encore aujourd’hui aux mains de collectionneurs.

MD-450 Ouragan
Premier chasseur à réaction, produit en série et exporté.
Marcel Dassault s’intéresse très tôt aux avions de combat à réaction. Il commence par une formule simple et réaliste, premier pas vers d’autres solutions plus sophistiquées. Le prototype effectue son premier vol en 1949. Il équipe l’armée de l’Air française de 1952 à 1961 et, notamment, la Patrouille de France de 1954 à 1957. L’Ouragan est le premier matériel aéronautique militaire français exporté après-guerre : 113 exemplaires en Inde en 1953 et 24 en Israël en 1954.

MD-452 Mystère II
Premier avion français à avoir passé le mur du son en piqué, produit en série.
Tirant les leçons de l’expérience des premiers vols de l’Ouragan, Marcel Dassault obtient d’utiliser un exemplaire de présérie pour en améliorer l’aérodynamique. Le 11 février 1950, il signe un marché pour l’étude et la réalisation d’une voilure à profil mince, adaptable au fuselage d’un avion MD-450 Ouragan qui devient MD-452, baptisé Mystère. Le 28 octobre 1952, le major américain Marion Davis, en mission d'évaluation du matériel aéronautique français, vole sur le Mystère II. Il connaît la recette pour diriger le bruit audible vers le public et fait entendre le célèbre "bang". Le commandant Roger Carpentier, du centre d'essais en vol, est le premier Français à passer officiellement le mur du son, le 12 décembre 1952. Le 15 août 1953, Jacqueline Auriol, à bord d'un Mystère II, est la première femme à passer le mur du son en Europe.

Mystère IV
Premier avion supersonique français, produit en série et exporté.
En 1953, six mois seulement après le premier vol du Mystère IV, l’État commande 225 exemplaires. Financés par les États-Unis, ils sont offerts à l’armée de l’air française, composante des forces aériennes de l’OTAN. Ce marché propulse la société Dassault sur la scène internationale. Le Mystère IV est utilisé par l’armée de l’air française de 1955 à 1982 et par la Patrouille de France de 1957 à 1963. En 1957, au Salon du Bourget, la Patrouille, sur Mystère IV, est la première au monde à utiliser des fumigènes tricolores bleu, blanc, rouge. 411 exemplaires de série sont produits, dont 242 pour l’armée de l’air française, 59 pour Israël et 110 pour l’Inde.

Étendard IV
Premier chasseur à réaction français embarqué.
L’Étendard IV M est le premier appareil embarqué étudié par Dassault et le premier avion à réaction de conception nationale à être utilisé à partir des porte-avions français. Avec cet appareil, la Société découvre les contraintes liées à la navalisation : comportements aux basses vitesses, catapultages et appontages, etc. Le premier Étendard IV M vole en 1958. Les essais sont supervisés par Serge Dassault et Roland Glavany, chef pilote d’essai. 90 appareils, dont 21 en version reconnaissance photographique Étendard IV P, sont commandés par l’Aéronautique navale française.

Super Mystère B2
Premier avion supersonique en palier avec postcombustion en Europe, produit en série et exporté.
Le Super-Mystère B-2 est le premier avion de combat, produit en série en Europe occidentale, à atteindre une vitesse supersonique en palier à basse altitude. Le prototype effectue son premier vol en 1956. Dassault et les sociétés nationales se répartissent la production de 180 exemplaires entre 1957 et 1959. 154 Super-Mystère B-2 sont livrés à l’armée de l’Air. L’appareil y est en service comme intercepteur de jour de 1958 à 1977. En 1958, Israël commande 24 Super-Mystère B-2.

Mirage III
Premier avion à avoir passé Mach 2 en Europe, produit en série et exporté.
Appareil polyvalent sur le plan militaire, le Mirage III est produit sur une seule chaîne d’assemblage final. Chaque client achète un appareil de base et il a le choix entre plusieurs versions en fonction des équipements. Les Mirage III et 5 sont restés en unités opérationnelles dans l’armée de l’air française de 1961 à 1994. Le 22 juin 1962, Jacqueline Auriol, sur un Mirage III C de série, porte le record du monde de vitesse féminin sur 100 kilomètres en circuit fermé à 1 849 km/h. Le 14 juin 1963, elle porte le même record à 2 030 km/h, sur Mirage III R de série. Son efficacité au combat et son utilisation à des fins diplomatiques par le général de Gaulle assurent son succès à l’exportation : 1 401 Mirage III et dérivés, Mirage 5 et Mirage 50, sont construits en plus de 80 versions différentes pour vingt pays à travers le monde.

Mirage IV
Premier bombardier des Forces aériennes stratégiques, produit en série.
En novembre 1956, le contexte international, et particulièrement la crise de Suez, fait évoluer la politique française d’armement. La France décide, officiellement, de se doter du feu nucléaire et de vecteurs capables de transporter une charge atomique, à commencer par un avion. Commandé en avril 1957, le puissant biréacteur Mirage IV 01 effectue son premier vol le 17 juin 1959, à Melun-Villaroche, aux mains de Roland Glavany. Le gouvernement français décide de confier à Dassault l’entière responsabilité de l’avion, de la bombe, à l’exclusion de sa partie nucléaire, et du système de navigation et de bombardement. L’ensemble est regroupé dans un même centre de décision, sous le contrôle de la délégation ministérielle pour l’armement. L’État se garantit ainsi la précision globale du système d’armes et le respect des délais. Le Mirage IV A entre en service en octobre 1964. Il est le premier bombardier nucléaire européen opérationnel capable d’un vol de longue durée à plus de Mach 2. La production totale s’élève à 62 appareils. Ils restent en service dans l’armée de l’air jusqu’en 2005.

MD-415 Communauté
Avion multi-missions biturbopropulseurs, avec capacité de transport de liaison et d’entraînement.
Le MD-415 Communauté dispose d'un fuselage pressurisé, peut recevoir une dizaine de passagers et être doté d'un important armement (deux canons de 30 mm, bombes, roquettes, engins air-sol) pour l'attaque au sol. Le MD-415, équipé de deux turbopropulseurs Turboméca Bastan, effectue son premier vol à Bordeaux-Mérignac le 10 mai 1959, piloté par Paul Boudier, Dominique Mourey et Jean Dillaire.

MD-410 Spirale
Avion multi-missions biturbopropulseurs, destiné à l’observation et à l’intervention armée (appui tactique).
Appareil à décollage et atterrissage courts, et dérivé du Communauté, le MD-410 peut également transporter l’environnement logistique des Mirage à décollage vertical. Sur l’aile du Communauté qui garde les mêmes moteurs, est monté un fuselage plus étroit, mieux adapté aux missions d’attaques au sol. D’un poids de 5,5 tonnes, il possède environ 90 % de pièces communes avec le Communauté. Le Spirale effectue son premier vol à Bordeaux-Mérignac, le 8 avril 1960, avec Paul Boudier et Gilles Brecq aux commandes.

Atlantic
Avion de reconnaissance en haute mer et de lutte anti-sous-marine à long rayon d’action.
Avion de 43 t au décollage, l'Atlantic est propulsé par deux turbopropulseurs Tyne de 5 500 cv, l'équipage est de 12 hommes pour des missions pouvant durer 18 heures sur des distances franchissables d'environ 8 000 km parcourues à la vitesse maximum de 650 km/h. Il effectue son premier vol à Toulouse, le 21 octobre 1961, aux mains de Bernard Witt avec Romeo Zinzoni et René Périneau.

Balzac V 001
Prototype du seul avion à décollage vertical au monde ayant atteint Mach 2 (version V 02).
Monoplace expérimental d’étude et de mise au point de l’avion de combat à décollage vertical Mirage III V, le Balzac IV 0001 ne comporte ni armement, ni équipements opérationnels. Les réacteurs de sustentation sont alimentés en air par quatre entrées d’air situées au-dessus du fuselage, leurs tuyères débouchant par des ouvertures qui sont obturés par des trappes pour permettre le vol rapide normal. Cela marque le début des commandes de vol électriques modernes (absence de timonerie et redondance). Le Balzac V 001 est également le premier appareil à transmettre au sol par télémesures des données du vol.

Mystère Falcon 20
Premier avion d'affaires à réaction Dassault, choisi par Charles Lindbergh pour la Pan Am, produit en série et exporté.
Dassault applique au Mystère Falcon 20 des solutions techniques éprouvées dans le domaine militaire. Il s’agit, en particulier, des servocommandes sur les trois axes, d’une aérodynamique optimisée avec les moyens les plus modernes de l’époque et des "cambrures de voilure coniques", semblables à celles des Mirage et de Concorde, étudiées par l’ONERA. Le prototype du Mystère 20, piloté par René Bigand, effectue son premier vol le 4 mai 1963.

Mirage III V
Le 29 août 1961, la DTIA commande une étude et la réalisation de deux avions prototypes à essor vertical Mirage III V à Dassault conjointement avec Sud-Aviation.
Le Mirage III V est un avion bisonique plus lourd que le Balzac, il préfigure la version opérationnelle. Il est doté de huit réacteurs de sustentation Rolls Royce RB 162-1 et d’un réacteur double flux Pratt & Whitney JTF 10 francisé Snecma TF 106 avec postcombustion. Le Mirage III V 01, équipé d'un moteur TF 104 B (6,5 t de poussée avec PC), effectue son premier vol stationnaire le 12 février 1965, à Melun-Villaroche, aux mains de René Bigand.


Mirage F1
Premier avion Dassault avec système d'armes numérique intégré, produit en série et exporté.
Construit aux frais de la Société et de ses coopérants, le Mirage F1 vole en 1966. Il dépasse Mach 2 dès son quatrième vol. Il peut atteindre plus de Mach 2 et se poser moins vite que le Mirage III (125 noeuds, soit 230 km/h) grâce à des dispositifs permettant d’augmenter la portance de l’aile, très complexes à réaliser sur une voilure mince. Sa fabrication est répartie entre plusieurs coopérants et sous-traitants : Aérospatiale, Latécoère, CASA (Espagne), Fairey (Belgique) et SABC A (Belgique). Il équipe l’armée de l’air de 1973 à 2014. Le Mirage F1 remporte également de grands succès à l’exportation : sur les 725 exemplaires construits, 473 sont exportés dans dix pays.

Mirage 5
Dérivé du Mirage III, le Mirage 5 est un avion d'appui tactique à basse altitude et de police du ciel.
Le 9 juillet 1965, les responsables de la Direction générale technique de la Société arrêtent la définition d’un Mirage III E à l’aménagement simplifié. Cet avion d’appui tactique à basse altitude et de police du ciel est appelé Mirage 5. Le nez reçoit, à la place du radar, les équipements électroniques de navigation et d’attaque, libérant ainsi du volume pour du carburant supplémentaire. Les points structuraux d’attaches de charges sont multipliés, la fusée d’appoint est supprimée. Le Mirage 5 fait son premier vol à Melun-Villaroche le 19 mai 1967, piloté par Hervé Leprince-Ringuet. 517 exemplaires ont été produits pour 11 pays. Le Mirage 5 reste l’avion de combat de Dassault le plus exporté.

Mirage G
Prototype d'avion à flèche variable dont la version G8 a atteint Mach 2,34.
En à peine trois ans, le dessin et l’étude pour loger des pivots d’aile dans un fuselage sont réalisés. Le 18 novembre 1967, Jean Coureau fait décoller le biplace Mirage G, puis suivent les Mirage G 8-01 et 02. Le 13 juillet 1973, Jean-Marie Saget atteint Mach 2,34 aux commandes du Mirage G 8-02, vitesse inégalée en Europe occidentale.

MD-320 Hirondelle
Bimoteur de transport léger (8 à 12 passagers) à usages civil et militaire.
Le MD320 Hirondelle est un avion dont l'aérodynamique est dérivée du Communauté et sa voilure de celle du Mystère 20. Le volume de la cabine et son autonomie sont identiques à ceux du Mystère 20. Les moteurs sont des Turboméca Astazou XIV de 870 cv. La vitesse n'est que de 500 kilomètres à l'heure comparée aux 800 du Mystère 20 mais il coûte moitié moins cher. Le premier vol a lieu à Bordeaux-Mérignac, le 11 septembre 1968, aux mains d'Hervé Leprince-Ringuet et de Jean Coureau.

Jaguar
Premier avion de combat Dassault en coopération, produit en série et exporté.
Le premier vol du Jaguar a lieu le 8 septembre 1968, à Istres, piloté par Bernard Witt.

Falcon 10
Premier avion d'affaires au monde ayant reçu une aile conçue en trois dimensions, produit en série et exporté.
Le Falcon 10, dont la conception de structure est proche des avions militaires Dassault, présente une analogie certaine avec le Mystère-Falcon 20, mais il est plus petit. La Pan Am le commande en décembre 1969, un an avant son premier vol, le 1er décembre 1970. La fabrication en série s’appuie sur un certain nombre de sous-traitants en Espagne, en Italie et en France. Le Falcon 10 s’impose alors comme le plus rapide des avions d’affaires. Même avec une escale, l’appareil est capable de traverser les États-Unis plus rapidement que les avions qui effectuent un vol direct. Il est surnommé « The Corporate Bullet » par les pilotes. Le troisième prototype de cet appareil est utilisé pour des essais de voilure en fibre de carbone (Falcon V10F). 229 Falcon 10 sont produits.

Mercure
Premier avion de transport commercial à réaction construit en coopération en Europe, produit en série.
Le Mercure, qui réalise son premier vol en 1971, est un appareil de transport court-moyen courrier de 130 à 150 places. Sa conception très élaborée a pour but d’obtenir une exploitation la plus économique possible. La production du Mercure nécessite l’aménagement ou la création de nouveaux sites industriels : Martignas, Seclin, Poitiers et Istres. Effectuée sous la maîtrise d’oeuvre de Dassault, elle est répartie entre l’Italie, l’Espagne, la Suisse, la Belgique et le Canada. C’est le premier grand programme européen de coopération aéronautique civile. Il préfigure les futures grandes opérations de coopération comme celle d’Airbus. Air Inter utilise onze appareils. Ils restent en service jusqu’en 1995. Le Mercure effectue 360 000 heures de vol, transporte 44 millions de passagers au cours de 440 000 vols, sans accident, avec une régularité de service de 98%.

Alpha Jet
Premier avion d'entraînement Dassault construit en coopération, produit en série et exporté.
L’Alpha Jet est un biréacteur biplace d’entraînement et d’appui tactique, conçu en coopération par Dassault et Dornier pour répondre à un programme établi par les armées de l’air française et allemande. L’appareil effectue son premier vol en 1973. Depuis sa mise en service opérationnel en 1978, sa définition technique a été modifiée afin de suivre les évolutions des systèmes de navigation et d’attaque. Plus de 500 Alpha Jet ont été commandés par dix pays. Il équipe la Patrouille de France depuis 1981.

Super Étendard
Premier avion de combat embarqué français à disposer d'un système d'armes moderne, produit en série et exporté.
Au début des années 1970, la Marine nationale souhaite rééquiper ses flottilles. Dassault propose une version modernisée de l’Étendard IV M. Les modifications principales portent sur la motorisation, les ailes et le système d’armes. Pour la première fois en France, un dispositif intégré de navigation et d’attaque est installé en série sur un avion. Le premier vol d’un Étendard modifié en Super Étendard a lieu le 28 octobre 1974. Une série de 71 appareils est commandée par la France et quatorze par l’Argentine.

Falcon 50
Premier avion d'affaires au monde équipé d'une aile à profil supercritique, produit en série et exporté.
Le Falcon 50 effectue son premier vol à Bordeaux-Mérignac, le 7 novembre 1976, piloté par Hervé Leprince-Ringuet et Gérard Joyeuse. En décembre 1976, la direction de la Société décide de transformer le prototype en le dotant d’une aile optimisée pour réduire les effets de zone "supercritique". Le premier vol avec la nouvelle aile se déroule le 6 mai 1977 à Istres, avec Hervé Leprince-Ringuet et Gérard Joyeuse aux commandes. L’avion confirme les espoirs mis dans la formule d’aile. Le Falcon 50 devient le premier avion civil au monde équipé d’une voilure supercritique. La certification est obtenue le 27 février 1979.

Falcon Guardian
Le premier Falcon 20 G (n°362), premier avion à avoir été équipé de deux réacteurs ATF-3, vole à Mérignac le 28 novembre 1977 piloté par Hervé Leprince-Ringuet.
Le modèle de surveillance maritime à moyenne distance, issu de la version Falcon 20 G est baptisé HU-25 A Guardian. 41 avions sont aménagés à Little Rock. Sept exemplaires sont équipés du système « Aireye » conçu pour remplir des missions scientifiques et de protection du milieu marin, en particulier le repérage et la surveillance des nappes de pétrole.

Mirage 2000
Premier avion à stabilité artificielle opérationnel en Europe, produit en série et exporté.
En apparence similaire au Mirage III, le Mirage 2000 est, en réalité, un tout nouvel avion. Il intègre de nombreuses innovations : l'utilisation généralisée des matériaux composites, des commandes de vol électriques et un système de navigation et d'attaque numérique. Étudié sur fonds propre par la Société, l'appareil donne naissance à une famille d'avions qui démontrent leur polyvalence en effectuant des missions variées.

Mirage 4000
Premier avion au monde à dérive composite contenant du pétrole.
Le Mirage 4000 est dérivé des concepts mis au point sur le Mirage 2000. L’étude et la construction des deux nouveaux avions sont, en effet, menées simultanément. L’appareil, conçu et fabriqué sur fonds propres et à l’initiative de Dassault, avec la coopération financière et technique de l’industrie aéronautique française, effectue son premier vol en 1979. Dès son sixième vol, il franchit Mach 2, ce qui est très exceptionnel à l’époque. Ses performances, calculées lors de ses essais, dépassent celles de tous les appareils de la même catégorie. Le Mirage 4000 ne sera pas produit en série, mais il contribuera au développement de nouvelles commandes de vol liées à la configuration delta-canard, ensuite optimisée pour le Rafale.

ATL2
Premier avion Dassault de patrouille maritime, produit en série.
L’ATL2 est le seul avion de patrouille maritime au monde à avoir été spécialement conçu pour des missions de prévention (recueil de renseignements), de projection (lutte anti-sous-marine) et de protection (sauvetage en mer). Il réalise également des missions au-dessus de théâtres d’opération terrestres. La cellule de l’ATL2 est produite en coopération par un consortium européen. La grande innovation apportée par l’ATL2 est son système d’armes intégrant la fusion de données qui facilite le travail de l’équipage en lui présentant une situation tactique globale.

Mirage 2000 N
Premier avion français doté d'une capacité de suivi de terrain automatique.

Falcon 900
Premier avion d'affaires conçu en modèle numérique 3D, produit en série et exporté.

Rafale A
Premier démonstrateur technologique d'un avion de combat polyvalent, répondant aux spécifications conjointes de l'armée de l'Air et de la Marine.

Mirage 2000-5
Premier avion de combat multirôle français, produit en série et exporté.

Rafale C 01
Exemplaire de développement monoplace Air du premier avion de combat omnirôle au monde.

Mirage 2000 D
Avion de pénétration et d'attaque dans la profondeur, produit en série.

Rafale M 01
Exemplaire de développement monoplace Marine du premier avion de combat omnirôle au monde.

Rafale B 01
Avion de développement biplace Air du premier avion de combat omnirôle au monde.

Falcon 2000
Premier avion d'affaires au monde construit sans maquette physique, produit en série et exporté.

Falcon 2000
Premier avion européen avec une avionique comprenant un ensemble modulaire de traitement de l'information, produit en série et exporté.

Falcon 900EX EASY
Premier avion d'affaires au monde avec avionique avancée et cockpit intuitif, produit en série et exporté.


Falcon 7X
Premier avion d'affaires au monde à commandes de vol numériques, produit en série et exporté.



Falcon 2000LX
Biréacteur d'affaires intercontinental, cockpit EASy, produit en série et exporté.

Falcon 2000LX
Triréacteur d'affaires intercontinental, cockpit EASy II, produit en série et exporté.

Falcon 2000S
Biréacteur d'affaires transcontinental, cockpit EASy II, produit en série et exporté.

nEUROn
Premier démonstrateur technologique européen d'avion de combat furtif sans pilote à bord (UCAV).

Falcon 2000LXS
Biréacteur d'affaires intercontinental, cockpit EASy II, produit en série et exporté.

Rafale F3-R
Évolution du standard F3 qui s'inscrit dans la démarche d'amélioration continue de l'avion nourrie par les retours d'expérience.

Annonce du Falcon 5X
Biréacteur d'affaires intercontinental à très large cabine équipé d'une nouvelle voilure, d'un système de commandes de vol numériques de nouvelle génération et d'un hublot zénithal.

Système de combat aérien futur (FCAS)
Les gouvernements français et britannique remettent à Dassault Aviation, BAE Systems et leurs partenaires industriels un contrat de 250 millions d'euros pour une étude de faisabilité d'un système de combat aérien futur (FCAS). Ce système de combat, piloté ou non, complétera les avions militaires en service actuellement.

Falcon 8X
Triréacteur d'affaires intercontinental ultra-long-courrier, cockpit EASy III, systèmes de gestion de pilotage tout temps de nouvelle génération, produit en série et exporté.

Contrat Rafale Égypte
En février 2015, Éric Trappier, Président-Directeur Général de Dassault Aviation, signe le premier contrat export du Rafale, avec l'Égypte, pour 24 appareils. En mai 2021, la République Arabe d'Égypte décide d'acquérir 31 Rafale supplémentaires.

Contrat Rafale Qatar
En mai 2015, le gouvernement du Qatar signe une commande de 24 Rafale, complétée en décembre 2017 par 12 appareils supplémentaires.

Falcon 2000 MRA
Biréacteur conçu pour des missions de reconnaissance et surveillance maritime, assistance et secours en mer, lutte contre la pollution et les trafics, produit en série et exporté.

Contrat Rafale Inde
En septembre 2016, New Dehli signe un contrat pour l'acquisition de 36 Rafale destinés à l'Indian Air Force.

MALE RPAS
Le système européen de drone de moyenne altitude et longue endurance MALE RPAS (Medium Altitude Long Endurance Remotely Piloted Aerial System), en coopération avec Airbus Defence & Space et Leonardo, a franchi une nouvelle étape importante avec la réalisation de la revue de conception préliminaire.

FalconEYE
Ce système, issu des technologies militaires, est disponible en option sur les Falcon 8X, 900LX et 2000. Il offre aux pilotes une vision parfaite, quelles que soient les conditions météo de jour comme de nuit, en fusionnant des images de synthèse, infrarouges et thermiques.

Falcon 6X
Biréacteur à long rayon d'action, premier avion au monde à fuselage ultra-large.
Le Falcon 6X est le dernier exemple en date de l'union entre les hautes technologies issues du militaire et l'expertise de l'aviation d'affaires, qui fait la singularité et la force de Dassault Aviation. Ses capacités en termes d'efficience, de performances et de sécurité établissent une nouvelle référence sur le segment des jets d'affaires à long rayon d'action. Le Falcon 6X définit également un nouveau standard en matière de confort et d'espace cabine.

Rafale F4
Le standard F4 s'inscrit dans la démarche d'amélioration continue du Rafale selon les progrès de la technologie et les retours d'expérience des opérationnels.

Falcon Archange
Le Falcon 8X Archange de renseignement stratégique a été notifié en décembre 2019.

Contrat Rafale Grèce
En janvier 2021, la Grèce passe une commande de 18 Rafale (6 neufs et 12 cédés par la France). En mars 2022, Athènes acquiert 6 Rafale neufs supplémentaires.

New Generation Fighter (NGF)
Démonstrateur de système de combat de nouvelle génération développé en coopération franco-germano-espagnole sous la maîtrise d'oeuvre de Dassault Aviation : phase 1A lancée en février 2020, phase 1B lancée en décembre 2022.

Modernisation ATL2
En avril 2020 et en mai 2021, nous avons livré les troisième et quatrième ATL2 prévus pour être modernisés au standard 6. En septembre 2020, nous avons conclu le contrat verticalisé Océan, qui nous donne la responsabilité pour dix ans du soutien des ATL2 français, hors moteurs et prestations du service industriel de l'aéronautique (SIAé).

Premier vol du Falcon 6X
Le Falcon 6X a réalisé avec succès son premier vol le 10 mars 2021, ouvrant la voie à la campagne d'essais préalable à sa certification. Il avait fait son roll out le 8 décembre 2020, sans public mais diffusé en direct sur le web et les réseaux sociaux.

Dévoilement du Falcon 10X
Dévoilé le 6 mai 2021, le Falcon 10X sera le plus spacieux, le plus confortable et le plus innovant des avions d'affaires sur le marché. Il atteindra une vitesse maximale de Mach 0,925 et une autonomie de 7 500 nm (13 890 km), propulsé par deux moteurs Rolls-Royce Pearl 10X d'une poussée unitaire de plus de 8 tonnes. Son entrée en service est prévue pour fin 2025.

Contrat Rafale Croatie
Le 25 novembre 2021, la Croatie a signé un contrat d'État à État pour l'acquisition de 12 Rafale issus de l'armée de l'Air et de l'Espace. Elle a également conclu avec Dassault Aviation un contrat de soutien logistique pour une durée de trois ans. Ce pays est le cinquième client export du Rafale, le deuxième en Europe à faire ce choix souverain et le premier jamais équipé d'avions Dassault auparavant.

Contrat Rafale Indonésie
Le 10 février 2022, l'Indonésie a opté pour 42 Rafale avec un mécanisme en deux temps : 6 plus 36 avions. Ce contrat comprend une solution complète couvrant formation, soutien logistique et offsets. L'Indonésie est un tout nouveau client pour Dassault Aviation et son second client Rafale dans la zone Indo-Pacifique.

Entrée en service du Falcon 6X
Le Falcon 6X de Dassault Aviation est entré en service le 30 novembre 2023.

Rafale France
Fin décembre 2023, la Direction générale de l'armement (DGA) a notifié à Dassault Aviation une commande de 42 avions de combat Rafale, dite « tranche 5 », à destination de l'armée de l'Air et de l'Espace (AAE).

Contrat Rafale Serbie
Le 29 août 2024, Éric Trappier et le ministre serbe de la Défense, Bratislav Gašić, ont signé un contrat pour 12 Rafale, en présence du président de la République française, Emmanuel Macron, et du président de la République serbe, Aleksandar Vučić. La Serbie est un nouveau client militaire. Elle devient le huitième pays export Rafale et le troisième en Europe.

Rafale F5 et drone de combat
Le 8 octobre 2024, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a annoncé le lancement du développement d’un drone de combat qui complétera le Rafale F5 après 2030.
Bénéficiant de l’expérience du programme nEUROn, ce système sera adapté au combat collaboratif.

Premier vol du Falcon Albatros
Le Falcon 2000LXS Albatros a effectué son premier vol, à Mérignac, le 24 janvier 2025. L’Albatros sera un atout précieux pour la Marine nationale dans ses missions de recherche et sauvetage, de police des pêches, de lutte antipollution et de lutte contre les trafics.
Le contrat des Falcon Albatros de surveillance et d'intervention maritimes (AVSIMAR) a été annoncé en novembre 2020.

« Roll out » du premier Rafale des Émirats arabes unis
Le premier Rafale au standard F4 pour les Émirats arabes unis a été dévoilé le 29 janvier à Istres, en présence du ministre d'État aux affaires de défense émirien et du ministre français des Armées.
Produit conformément au calendrier du contrat, cet avion restera au centre d'essais en vol de Dassault Aviation en vue des premières livraisons aux Émirats arabes unis.
Les Émirats arabes unis ont acquis 80 Rafale F4 en 2021, concluant ainsi le contrat militaire export le plus important jamais signé par Dassault Aviation.